Les symptômes de la spondylarthrite ankylosante dépendent de différents facteurs climatiques. Beaucoup de personnes atteintes de spondylarthrite disent que leurs douleurs augmentent pendant les mois frais et humides de l’automne et de l’hiver. Cela n’est donc pas très surprenant que le climat joue certes un rôle important dans la rhumatologie, mais que les relations entre les douleurs et les influences du temps n’ont jusqu’à présent pas pu être clarifiées de manière définitive.
Les processus inflammatoires de la spondylarthrite anylosante peuvent être influencés de différentes manières. Une possibilité consiste à les traiter avec de la chaleur ou du froid. Les facteurs comme la température et l’humidité de l’air peuvent être utilisés pour parvenir à un soulagement de la douleur. Différents processus sont alors mis en route dans le corps. Par le mouvement, mais aussi par la chaleur ou le froid, la circulation sanguine est augmentée. Mais aussi les muscles et les os réagissent à la température et à l’humidité de l’air. Ainsi, les muscles se détendent par exemple à des températures plus élevées, ce qui soulage d’un côté les douleurs et permet de l’autre musculaire.
Nous ne vivons donc peut-être pas dans le meilleur climat pour la spondylarthrite ankylosante, mais nous disposons de nombreuses possibilités pour compenser des déficits climatiques. Nous pouvons nous exposer de manière ciblée aux conditions climatiques qui nous font du bien.
Thérapies locales et thérapies du corps entier
Les thérapies par la chaleur et par le froid ont une longue tradition dans le traitement des maladies rhumatismales. Les cures avec des bains chauds dans l’eau thermale ont ainsi été longtemps une forme thérapeutique très appréciée chez les personnes atteintes de spondylarthrite. On sait aujourd’hui que cela ne suffit pas pour gérer les douleurs. Des formes actives de thérapie, lors desquelles on mobilise soi-même son corps et favorise ainsi la circulation, la force musculaire et la stabilité osseuse, sont également nécessaires. Cet entraînement doit évidemment toujours s’effectuer de façon à ce que les processus inflammatoires ne soient pas renforcés de manière supplémentaire.
Les thérapies avec de la chaleur et du froid se sont fortement différenciées au cours des siècles et ont suivi le développement technologique. Tandis que déjà les anciens Romains savaient utiliser l’effet bienfaisant de l’eau chaude, ils n’avaient pas encore les possibilités techniques pour réfrigérer une pièce à moins 110 degrés, comme on le fait aujourd’hui dans la chambre froide. Les personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante profitent aujourd’hui aussi de ce progrès.
En ce qui concerne les possibilités de thérapie, on distingue en gros les thérapies du corps entier et les thérapies locales. Lors des thérapies du corps entier, tout le corps est exposé à la température extérieure augmentée ou abaissée, tandis que seulement des parties du corps sont chauffées ou refroidies lors de la thérapie locale. Font partie des thérapies du corps entier par exemple le sauna ou la chambre froide déjà évoquée. Font partie des thérapies locales les compresses chaudes, les traitements infrarouges ou des compresses froides et des massages à la glace.
Le chaud est plus populaire
La littérature au sujet de la thermothérapie part du principe que les personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante répondent mieux à la chaleur qu’au froid. Cela va de pair avec la difficulté, mentionnée au début de l’article, que beaucoup de personnes atteintes de spondylarthrite éprouvent face au climat frais et humide des mois d’automne et d’hiver. Cependant, chaque personne concernée réagit de manière différente à la température et à d’autres facteurs climatiques. Il ne reste alors qu’à essayer différentes choses avec prudence et à voir avec quelle thérapie on rencontre les plus grands succès.
Les séances de sauna avec les changements caractéristiques de la chaleur et froid sont par exemple très populaires. Cet effet peut aussi être atteint avec ce qu’on appelle les douches écossaises, lors desquelles on alterne entre eau chaude et eau froide.
À la thérapie par le froid, on attribue plutôt des succès à court terme avant tout lors de poussées inflammatoires aiguës. La thérapie par le froid peut être appliquée comme thérapie locale ou comme thérapie du corps entier et déclenche plusieurs effets physiologiques avantageux dans le corps, comme par exemple un effet analgésique, un effet neuromusculaire, un effet anti-inflammatoire ainsi qu’un effet sur la circulation sanguine. Une étude a pu prouver que la thérapie par le froid appliquée au corps entier avait des effets positifs sur l’activité de la maladie, la restriction des fonctions, l’intensité de la douleur ainsi que sur certains paramètres de la mobilité de la colonne vertébrale. Tandis que la qualité de vie des personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante a déjà pu être fortement augmentée grâce aux différentes thérapies – que cela soient des thérapies physiques ou médicamenteuses – il est important que la recherche continue à l’avenir à étudier encore plus précisément les effets des modifications de température sur les processus inflammatoires et de justifier leur utilisation. Car on sait de plus en plus de choses au sujet des substances messagères et des processus inflammatoires de la spondylarthrite ankylosante et peut ainsi influer de manière ciblée sur l’activité de la maladie – aussi avec la thérapie par la chaleur et par le froid.
Vous trouverez ici plus d’informations sur les différentes méthodes de thérapie.
Cet article a été publié pour la première fois dans la revue «vertical» No 70.